"A travers les
fenêtres de François-Régis LEMONNIER
"
Les
toiles que François-Régis LEMONNIER offre à
nos
yeux sont autant de fenêtres ouvertes sur
la diversité de l’aventure humaine, un
voyage
généreux au cœur de la multitude
de poussières
d’étoiles, la beauté de
leur autour, la beauté de leurs contours.
Les
fenêtres
de François-Régis expriment
avant tout un mystère: celui de ces peuples
dispersés aux quatre coins de la
planète, le paradoxe d’un même et unique
devenir, celui de l’unicité de
l’immensité humaine.
L’homme
occidental
qu’il est, a su percevoir
l’essence, le substrat premier, propre à
chacune
de ces cultures, pour
les
restituer à nos yeux, les rendre si
familiers et si proches de nous, que nous
nous y projetons comme
s’il
s’agissait d’un miroir.
Les
fenêtres
qu’il ouvre devant nous, ne sont rien
d’autre qu’un
voyage au centre de l’univers, voyage au
centre de la terre, voyage au cœur de nous même,
de
nos méandres et profondeurs
abyssales. François-Régis donne à
notre conscience l’opportunité
de visiter ces lumières et ces gouffres
qui
habitent notre part d’humanité, notre part
d’universalité. Il nous donne de
découvrir, ou plutôt de regarder cet autre qui
n’est rien de plus que nous
même. Cet homme unique et divers à la fois, et
pour citer JP SARTRE « Un
homme fait de tout les autres hommes, et qui les
vaut tous et que vaut
n’importe qui.».
A
ce
stade, le
peintre s’efface généreusement de la
toile, ombre diaphane, il laisse une place
proéminente à
notre psyché, à cette
exacte représentation que nous pouvons
figurer de nous
même. Nous
nous retrouvons ainsi en prise avec
cette propre et vertigineuse liberté, celle
de nous
approprier le sens
de notre humanité, de nous l’approprier
pour mieux la contempler.
Les
fenêtres
de
François-Régis sont celles de notre
unicité face à l’immensité
de ce qui nous
entoure, une simple figuration de nos
individualités perdues
dans ce Tout que
sont nos Dedans et Dehors. La
générosité cristalline de
François-Régis
réside aussi et surtout
dans la projection de
l’Espoir qui préside à nos
destinées, celui-là même qui transcende
nos
réalités, nos doutes.
Pour
résumer, les fenêtres de
François-Régis ne sont rien d’autre que
des sourires sur nos vies, beauté
chaleureuse, don ultime, égarés dans un plus
Grand Tout aux contours indéfinis.
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Discussion (2011) :
Face
à une œuvre d’art, on se pose
généralement la question
« Qu’a voulu dire, transmettre
l’artiste ? ». La
réponse est
davantage à chercher du côté de
l’émotionnel, le contenu étant difficilement
transposable en mots.
Lors
de la création, l’impulsion qui
précède la réalisation
de l’œuvre est purement
émotionnelle ; elle n’est aucunement
sujette à
toute rationalisation, à toute démarche critique.
Peindre
précède toujours la réflexion. En définitive, le
peintre n’obéit à aucune
obligation ni même
volonté de communication (du moins en premier lieu).
Pour
autant, on comprend que l’oeuvre met en scène un
message, une
volonté de partage
d’émotions. Un partage qui s’effectue
pour chacun, dans un univers unique et
individuel, dans ce que le spectateur peut ressentir
face à
ce qui constitue en
premier lieu un « vide
interprétatif ».
S’attarder
sur une œuvre de François-Régis
LEMONNIER, c’est
à coup sûr se confronter à
soi-même, tout en étant lié aux
multiples univers
humains (et ce, même si la culture et
l’éducation diffèrent…) car
l’émotion,
elle, est universelle.
« Les
intentions d’un artiste comme les explications du
spectateur sont toujours de fausses clefs. Elles
n’abordent
qu’un côté de
l’œuvre, elles n’entament pas
l’énigme qu’elle
est. » |